13 septembre 2009
Instants
Un courant, très lent, d'eau captive,
où le ciel flotte à la dérive,
gris, paisible, strié de bleu,
courant tranquille où, d'heure en heure,
le ciel expire peu à peu...
Une complainte intérieure
et qui chante en rimes mineures,
selon le paysage flou,
complainte perceptible à peine
et s'en venant on ne sait d'où...
Un reste de clarté qui traîne
au flanc des collines lointaines,
sur la neige, sur la forêt,
clarté suprême et moribonde,
qui recule, qui disparaît...
Une lueur, étroite et blonde,
qui s'allume et tremble dans l'onde...
Et, soudain, je sens en mon coeur,
naître, grandir, la paix profonde,
et qui surpasse le bonheur.
Henry Spiess
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