5 octobre 2008
Je pose un pas toujours plus lent dans le sentier
Je pose un pas toujours plus lent dans le sentier des signes qu'un seul froissement de feuilles effarouche. J'apprivoise les plus furtives présences. Je ne parle plus, je n'interroge plus, j'écoute. Qui connaît sa vraie voix?
Les oiseaux du matin tissent et trouent à coups de bec une mince toile de musique. Un roitelet me suit dans la paix. Qu'importe si la prison du temps sur moi s'est refermée? Je sais que tu ne m'appelleras plus. Mais tu as choisi tes messagers. L'oiseau perdu, la plus tremblante étoile, le papillon des âmes, neige et nuit, qui essaime aux vieux saules, tout m'est présence, appel; tout signifie.
Gustave Roud
Requiem
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