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2 janvier 2008

Saint Séraphim de Sarov

seraphimetlours

Acquiers la paix intérieure et des milliers, autour de toi, trouveront le salut.

Né le 19 juillet 1759, fils d'un briquetier entrepreneur en bâtiment de Koursk, Prokhore Mochnine entre comme novice au monastère de Sarov à 19 ans, et reçoit, huit ans plus tard, avec son habit de moine, un nouveau nom : Séraphim, ce qui signifie "Flamboyant", en hébreu. Ordonné diacre, puis prêtre, il obtint de l'higoumène de son monastère, en 1890, la permission de se retirer en ermite, dans la forêt.

Il vécut ainsi, partageant sa vie entre son ermitage et le monastère de Sarov, une ascèse rigoureuse, faite de jeûne, de solitude, d'humilité et de prière, avec comme objectif permanent de se rapprocher du Christ. Ses lectures étaient la Bible, il lisait le Nouveau Testament en entier chaque semaine, ainsi que les écrits des Pères de l'Église.
Le père Séraphim évitait les visiteurs par tous les moyens. Il saluait humblement les gens qu’il rencontrait dans la forêt et aussitôt s’écartait. Ceux qui voyaient l’ermite pour la première fois étaient fortement impressionnés. La seule vue de ce serviteur de Dieu habillé pauvrement touchait l’âme et témoignait de quelque chose de sublime et de spirituel, inspirant de la vénération aux hommes mais aussi aux bêtes sauvages. Séraphim nourrit de ses propres mains un ours de la forêt qui le regarda avec une tendresse toute particulière et qui lui obéit.
Il vécut, pendant un temps, la vie des stylites. Ainsi, durant mille jours et nuits, il passait des heures sur un rocher, à prier. Cependant, comme lui-même le faisait remarquer à un novice qui l'en louait, en comparaison de Syméon l'Ancien, c'était peu de temps.
En septembre 1804, il fut agressé à son ermitage par trois brigands qui voulaient le voler, lui qui ne possédait rien. N'ayant rien trouvé, ils le battirent et le laissèrent pour mort, avec une fracture du crâne, et plusieurs côtes cassées.
Plus tard, les brigands ayant été retrouvés, le père Séraphim qui avait été ramené au monastère s'opposa formellement à ce qu'ils soient châtiés : il avait pardonné.

Néanmoins, après cet incident, son higoumène ne l'autorisa plus à retourner à son ermitage, et c'est dans le monastère de Sarov qu'il vécut les années suivante. Même s'il recevait parfois quelques visites, comme tout moine et tout ermite, ce n'est qu'à partir de 1822, il avait alors 63 ans, que sa renommée se répandit. Il fut alors continuellement assailli de visiteurs : fermière du voisinage, militaire, moine, pèlerin, prince, prêtre, femme et homme du monde, haut dignitaire de l'église, commerçant, tous venaient, par centaines, et se pressaient autour de lui, pour le questionner, pour l'entendre, pour le voir.
Et que voyaient-ils ? Un petit vieux, tout blanc, tout ratatiné, tout sec, aux yeux bleus et au sourire incompréhensiblement radieux. Un petit vieux qui recevait chaque visiteur par ces mots "Bonjour, ma joie", et encore "Christ est ressuscité !" Et son accueil, sa sagesse, sa clairvoyance, apportait encouragement, relèvement à tous ces visiteurs parfois un peu trop pressants.
Cependant, son don de préconnaissance et ses conseils n'étaient pas les seules causes de la popularité du Père Séraphim : beaucoup de malades venaient le voir et obtenaient par ses prières des guérisons.

Dans la nuit du 1 au 2 janvier 1833 on l'entendit chanter les hymnes de Pâques, notamment le tropaire de la résurrection. Ce furent ses dernières paroles. Il fut trouvé au petit matin dans sa cellule, agenouillé devant une icône de la Mère de Dieu comme en prière, mort.

Le 19 juillet 1903, 70 ans après sa mort, prenant acte de la vénération dont le Starets Séraphim était l'objet, persuadé de l'authenticité des miracles attribués aux prières du starets Séraphim, le Saint Synode procéda à sa canonisation.
Il devint un des saints les plus populaires de l'église russe. Il est fêté le 2 janvier, ainsi que le 19 juillet.

Liens:
-> Le but de la vie Chrétienne (extraits de l'entretien avec Motovilov)
-> La paix du Christ (extraits des Instructions spirituelles de  Séraphim)
-> L'ours de saint Séraphim (histoire de Ivan Loukach)

Au plus profond de l’ermitage de Sarov, tu as fléchi les genoux sur le rocher, élevant tes vénérables mains vers le Seigneur ; aussi tu as reçu du Sauveur la grâce de l’Esprit saint pour guérir ceux qui souffrent dans leur corps et pour éclairer les âmes des croyants ; c’est pourquoi, vénérable Père, nous te chantons : prie le Christ notre Dieu de nous sauver, nous qui fêtons en ce jour ta mémoire sacrée.

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Commentaires
J
Quel homme ce Saint Séraphim de Sarov, quelle simplicité. Tout quitter, laisser tomber toute forme de matérialisme pour se retrouver, pour retrouver sa paix intérieure et enrichir sa relation avec le Seigneur, ah, quel homme!<br /> La simplicité, que demander de plus? Il nous est parfois dur de comprendre le mot "simplicité", mais c'est souvent là où réside la réponse à la paix intérieure que cet homme a trouvé.<br /> Très belle histoire de ce saint, je me réjouis de connaître l'histoire des prochains.<br /> A bientôt
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